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Itinéraires et récits relatifs à des sorties passant du Nord au Sud principalement par l'Ardenne, les Vosges, le Jura, le Chablais, le Haut-Giffre, les Bornes-Aravis, le Mont-Blanc, le Beaufortain, la Vanoise, les Alpes Grées, le Val d'Aoste ...

lundi 22 décembre 2014

Pointe de la Vélière et Pointe du Tougne (Vanoise)

     Dominant la route qui relie Champagny à Champagny-le-Haut, la Pointe de la Vélière constitue un joli promontoire bien visible des versants qui lui font face, en particulier lorsqu'on emprunte l'itinéraire menant au pied de la Pointe de Méribel. Ce sommet passe néanmoins la plupart du temps inaperçu auprès des randonneurs, pressés qu'ils sont de rejoindre le Laisonnay, point de départ d'un tracé très prisé menant au Col du Palet. Pour y accéder, il convient de rejoindre le Col de la Bauche de Mio que l'on peut atteindre au départ de Champagny-le-Haut soit directement par les chalets de la Vélière, soit par un itinéraire en boucle. Celui-ci contourne alors son versant Sud par le Plan du Bouc après avoir franchi la cascade de la Chiserette par un pont suspendu. De là, il est possible de poursuivre hors sentier jusqu'à la Pointe du Tougne. L'hiver, c'est en empruntant les remontées mécaniques du domaine de la Plagne que l'on peut y accéder en ski de randonnée.


Pointe de la Vélière, depuis les contreforts de la Pointe de Méribel

     La montée en ligne droite depuis Champagny-le-Haut peut paraître longue. A hauteur de la cascade, en dépit des panneaux signalant le danger, la traversée du torrent ne présente pas de réelle difficulté. Le cheminement vers le col offre ensuite de belles perpectives sur le hauteurs de Champagny mais aussi, dans les vallées voisines, sur les Dents de la Portetta, la Dent du Villard et les Glaciers de la Vanoise. La progression sur la crête demande un peu de vigilance par endroits, ce que n'avait visiblement pas perçu un accompagnateur laissant loin derrière lui ses clients quelque peu désemparés au passage d'un tronçon plus exposé. Mais le danger viendrait plutôt des patous qui gardent les troupeaux de moutons et dont c'était pour nous la première rencontre. Leur intervention s'est finalement limitée à une visite de proximité et quelques aboiements. Et c'est bien ainsi car les lieux offrent peu d'échappatoire ...


Pointe de la Vélière depuis le Vallon de Champagny, ruines du Tougne, moutons sur l'alpage sommital, Sommet de Bellecôte, Grande Motte depuis le sommet
Septembre 2011

Un itinéraire détaillé est proposé ici.




mercredi 3 décembre 2014

Fort de Malonne (Condroz)

     Situé dans le Bois de la Vecquée qui s’étend entre la Sambre et la Meuse au Sud-Ouest de Namur, le Fort de Malonne est un des 9 éléments qui constituaient la fortification de la ville dès la fin du XIXe siècle. Sa partie centrale abritait l’artillerie principale entourée d’un fossé large de 8 mètres et profond de 6 mètres. Situé à l’opposé de la ligne de front, il ne fut pas bombardé lors de la 1e guerre mondiale, à l’inverse des autres forts qui se rendirent un à un en août 1914 après avoir causé de lourdes pertes dans les rangs des assaillants et fortement retardé leur avancée. Durant l’entre-deux-guerres, 7 de ces forts seront renforcés et réarmés. Ils subiront d’intenses bombardements, notamment par l’aviation, durant la seconde guerre mondiale et le Fort de Malonne se rendra en mai 1940 après avoir sabordé son armement. Colonisé depuis par la végétation, y compris l’Ajonc d’Europe, il constitue maintenant une réserve naturelle destinée à la protection de diverses espèces de chauves-souris.

Casemate au Bois de la Vecquée

     Il aura fallu s’y reprendre à deux fois pour effectuer cette sortie dans un secteur situé approximativement à mi-chemin entre la Noue de Mornimont et la Grande Hulle. La première tentative eut lieu durant l’été alors que nous nous efforcions vainement de profiter des rares périodes de soleil. A peine partis, un véritable déluge nous contraignit à battre en retraite sur des chemins détrempés. Quelques mois plus tard, nous remettons le couvert en profitant d’une belle journée automnale. Le tracé gagne les hauteurs de la crête boisée qui s’étire entre les 2 rivières, offrant successivement une belle vue sur chaque vallée. Le parcours, agrémenté par endroits de pentes plus accusées, emprunte majoritairement des pistes forestières. Une large boucle passant par le « Milieu du monde » conduit ainsi au fort, dont on peut faire le tour en suivant une trace exposée par endroits. Elle s’approche en effet çà et là du profond fossé ceinturant le fort et la prudence sera donc de mise durant cet éphémère retour dans le passé.

Vallée de la Meuse, portail, panneau didactique, Ajonc d'Europe, fossé et contrescarpe

Novembre 2014